Henri Salvador - Tourbillon mondain

J'étais un habitué de ces lieux de plaisir
Où l'on vient s'étourdir
En bavardant de tout et de rien sans aucun préambule
Avec des inconnus, rencontres éphémères
Aventures passagères
Regard cerné, rouge effacé, cruels témoins des nuits
Noyées d'un peu d'alcool, autour de minuit...
Mais tu es venu, et toi tu as su
Me plaire et m'envoûter
Ton charme rêveur, tes mots enjôleurs
Présageaient le bonheur
D'une éternelle passion
Trop belle illusion,
Cruelle déception...
Seule à nouveau, je traîne
Sans joie et sans haine
Mon rêve abandonné
Pourtant, plus rien n'est pareil
L'amour de la veille
A goût de fleur fanée...
Un train dans la nuit
Emporte mon ennui
Peu importe où je vais chercher l'oubli...
Seul au hasard des bars
J'offre mon chagrin
Au tourbillon mondain
Pages tournées, cendres du passé
En moi, pourtant, rien n'est effacé...
Et je suivrai sur la route sans lumière
Tous ceux dont l'âme est solitaire